Production de poulets sans antibiotiques – l’effet Chick-Fil-A sur la production de poulets de chair
La chaîne de fast-foods Chick-Fil-A a annoncé qu’elle ne servirait que du poulet élevé sans utilisation d’antibiotiques d’ici 5 ans. Chick-Fil-A est la dernière entreprise de restauration à changer ses pratiques de production. Certaines de ces nouvelles tendances dans le domaine de l’alimentation ont été évoquées sur le blog Insta-Pro auparavant.
Cela fait longtemps que des antibiotiques sont donnés aux poulets d’élevage du commerce, presque toujours dans leur nourriture ou leur eau, à faible dose. On a découvert que le fait de donner des antibiotiques aux poulets de chair permettait une plus forte croissance qui ne pouvait pas s’expliquer uniquement par la nutrition. Les effets des antibiotiques sur les populations microbiennes semblent au moins en partie être responsables de la manière dont cela fonctionne. Les modifications au niveau de la structure intestinale sont probablement aussi en cause, et diffèrent selon les antibiotiques. Il s’agit probablement d’une combinaison d’effets qui autorise de meilleures performances des volailles.
L’un des aspects des performances accrues avec l’utilisation d’antibiotiques est l’uniformité. Quand les antibiotiques sont utilisés, les poids corporels des oiseaux sont plus proches les uns des autres (moins variables). C’est un point important dans un secteur où de grandes quantités de poulets sont déplacées dans des installations le même jour, nourris pendant 6 à 7 semaines, puis emmenées ensemble pour leur transformation. Moins il y a de variations, mieux c’est.
Par exemple, les recherches publiées par Miles et al. (2006) ont montré cet effet. Les poulets ont été nourris avec des régimes comprenant un antibiotique parmi deux types, ou aucun antibiotique. L’erreur type relative au poids corporel moyen au bout de 5 semaines d’alimentation est indiquée ci-dessous. Comme chaque groupe comprenait un nombre d’oiseaux identique, les données montrent la variation relative en poids.
Comme vous pouvez le constater dans le graphique ci-dessus, l’alimentation aux antibiotiques (représentée par les barres pour la bacitracine et la virginiamycine) a permis des poids plus uniformes.
Dans la même étude, les oiseaux nourris avec antibiotiques avaient un poids plus élevé (voir ci-dessus). Les données à 7 semaines (non illustrées ici) ont montré plus d’avantages avec l’alimentation aux antibiotiques. C’est un fait intéressant étant donné la tendance des volailles plus lourdes ces dernières années.
Les producteurs de poulets de chair vont bien sûr chercher des alternatives, comme les probiotiques, alors que l’utilisation d’antibiotiques est abandonnée. Cependant, aucune des alternatives n’a été étudiée de façon aussi approfondie que ce qui a été fait pour les antibiotiques. La recherche sur les antibiotiques dans la production de poulets en remontant jusqu’en 1950 est référencée ici.
Ce que tout ceci indique, c’est que la production de poulets de chair sans antibiotiques va provoquer un certain niveau d’incertitude – poids corporels moins uniformes et plus faibles, ces deux conséquences allant à l’encontre des objectifs du secteur. Alors, que peut-on faire ?
L’utilisation d’ingrédients de haute qualité, transformés de façon fiable, dans les régimes des poulets permettra d’améliorer les performances et la régularité. Le soja correctement extrudé contribuera de manière fiable aux performances de croissance des poulets de chair. Par exemple, il a été démontré que le soja extrudé entier conservait ou améliorait les performances des poulets de chair quand il remplaçait tout le tourteau de soja extrait par solvant dans le régime alimentaire. Il est donc important de travailler avec une entreprise possédant plusieurs décennies d’expérience dans la transformation du soja, ayant le savoir-faire pour produire de façon constante des ingrédients de haute qualité avec leur matériel. Ceci aidera à éliminer une partie des incertitudes dans l’évolution de la production de poulets de chair.
