Comment ne pas tomber dans le piège du nutriment unique
Tous les êtres vivants, pour survivre et se développer, doivent trouver une nourriture. De nombreux nutriments sont essentiels, c’est-à-dire que les animaux ne peuvent survivre longtemps sans les absorber. Il faut comprendre que chaque nutriment a son importance. Des acides aminés contenus dans les protéines aux vitamines, en passant par les oligo-éléments, c’est l’équilibre entre chacun de ces nutriments qui compte. Voilà pourquoi les aliments contiennent de nombreux ingrédients qui apportent tous les nutriments, et ils sont élaborés par des nutritionnistes pour que ces nutriments soient présents dans les bonnes proportions. Et pourtant, de nouveaux ingrédients n’apportant qu’un seul nutriment sont régulièrement lancés sur le marché.
Non pas que ces ingrédients à « nutriment unique » soient toujours inutiles ; ils le sont manifestement dans certains cas, et pour plusieurs raisons. Cependant, il n’en reste pas moins vrai que ces ingrédients hautement transformés, offrant un unique nutriment, ne sont conçus que dans un seul but : fournir un seul nutriment précis.
Les désavantages de cette approche sont clairement illustrés par les résultats d’une récente étude sur des vaches laitières. Nous avons par le passé abordé le thème des protéines by-pass. Quasiment tous les régimes alimentaires pour vaches laitières destinés à stimuler la production contiennent un ingrédient apportant des protéines by-pass. Cette étude avait pour but de vérifier si les ingrédients apportant des acides aminés (composantes des protéines) by-pass étaient en mesure d’accroître la production de lait. Les conclusions qui en ressortent (présentées ci-dessous) n’ont rien d’impressionnant :
La production de lait la plus importante a été constatée avec un régime alimentaire traditionnel pour vaches laitières contenant du soja en tant qu’apport de protéines. Ce régime a été appauvri en protéines de façon à ne pas en contenir suffisamment, en ajoutant davantage de maïs broyé et en réduisant fortement la part de soja. Lorsque des acides aminés by-pass ont été ajoutés à ce régime appauvri en protéines, que ce soit séparément ou ensemble, les rendements en lait ne sont pas remontés.
Cette étude démontre clairement ce qui se passe si l’on remplace une protéine complète, comme celle du soja, par des acides aminés distincts. Voilà pourquoi nos clients trouvent autant d’intérêt à utiliser notre tourteau de soja Express® pour vaches laitières : celui-ci contient davantage de protéines by-pass hautement digestibles (entre autres raisons, voir ici, ici, et ici).
L’utilisation de maïs broyé en vue de réduire la proportion de protéines dans le régime, et le rendre appauvri en protéines, est également intéressante. En effet, le maïs contient peu de protéines, et se compose principalement d’amidon. Il est possible de faire passer le maïs broyé dans une extrudeuse afin de gélatiniser totalement l’amidon, ce qui stimule les protéines microbiennes dans le rumen, dont certaines nourriront la vache et stimuleront la production de lait. Voilà comment un ingrédient de qualité peut stimuler la production de protéines complètes (microbes dans la panse).
Il convient de souligner que les ingrédients fortement raffinés, offrant un unique nutriment, sont souvent très chers, et ne composent généralement qu’une petite partie du régime alimentaire. Assurez-vous que les avantages, s’ils sont réels, compensent ce surcoût.
Ne tombez pas dans le piège de rechercher à tout prix votre nutriment préféré. Ils ont tous leur importance. N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de la façon dont des ingrédients de qualité, issus de processus bien définis, peuvent servir à composer des régimes alimentaires équilibrés et performants.