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Acides aminés : regarder au-delà de la teneur en protéines pour les performances des animaux

Dans ce secteur, on parle beaucoup des protéines. C’est parce qu’elles aident à évaluer la valeur d’un ingrédient ou d’un régime alimentaire.  Cependant, le type de protéines dont il est question, ce sont les « protéines brutes ». Il s’agit d’une mesure chimique courante, qui existe depuis le début du 19e siècle.

Bien sûr, elle a été affinée depuis, mais la réaction chimique est essentiellement la même. D’autres méthodes prédictives (LECO et proche infrarouge) sont basées sur les résultats de la méthode de Kjeldahl, la méthode chimique d’origine qui porte le nom de son créateur.

Ainsi, vous nous entendez souvent dire qu’un tourteau de soja a une certaine teneur en protéines, ou qu’un régime alimentaire complet pour poissons a été formulé pour contenir un certain pourcentage de protéines, et ainsi de suite.

Tous ces commentaires sont appropriés, mais parfois, ils créent une certaine confusion parce que les animaux et les humains n’ont pas besoin de protéines : ce sont les acides aminés qui composent les protéines qui sont en fait réellement nécessaires.  Sans une quantité adéquate de ces acides aminés, il ne serait pas possible de maintenir la masse musculaire, de créer des hormones pour accomplir diverses fonctions, de sécréter des enzymes qui permettent la digestion, la réparation de la peau, ou encore bien d’autres fonctions.

Le qualificatif « brutes » est employé délibérément dans le terme « protéines brutes », car cette valeur ne représente pas seulement les acides aminés : elle concerne également n’importe quels composés contenant de l’azote organique.  La quantité d’azote est alors utilisée pour exprimer la quantité d’acides aminés présents.  Vous pouvez voir l’inconvénient immédiatement : une certaine partie de l’azote provient presque toujours de sources autres que les acides aminés producteurs de protéines.  En outre, deux produits peuvent avoir la même teneur en protéines brutes, mais avoir des teneurs très différentes en divers acides aminés.

Ainsi, pour évaluer pleinement la valeur d’un ingrédient ou d’un régime alimentaire, il faut regarder jusqu’au niveau des acides aminés.

Lors de la formulation d’un régime alimentaire, cela signifie souvent ne pas vous laisser berner par un certain pourcentage de protéines que vous souhaitez atteindre (ou que votre programme de formulation vous indique d’atteindre).  Au fil des années, j’ai formulé de nombreux régimes alimentaires pour lesquels j’ai été en mesure de cibler un pourcentage de protéines brutes plus faible en utilisant des ingrédients de meilleure qualité, tels que lesoja extrudé non déshuilé et les tourteaux extrudés/pressés (ExPress®), ainsi que les acides aminés synthétiques, tels que la L-lysine et la DL-méthionine, afin de répondre aux besoins des animaux.

Cette approche est souvent moins coûteuse, parce que les ingrédients riches en protéines, généralement plus chers par unité de poids, peuvent être utilisés en quantité moindre.  En outre, comme je l’ai précédemment mentionné ici, un excès de protéines ne peut pas être stocké ; il doit être éliminé, et cela ajoute au coût énergétique des animaux.

Donc, en conclusion, alors qu’il est toujours important de comprendre la teneur en « protéines » des ingrédients et des régimes alimentaires, pour les nombreuses raisons positives décrites ici, il est important d’examiner de façon plus approfondie les teneurs en acides aminés et de comprendre la vraie valeur de ce avec quoi vous travaillez.  Veuillez nous envoyer toute question à ce sujet, et nous travaillerons avec vous pour optimiser votre exploitation.

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